Texte à juger

Salut! Je vous préviens, je ne suis pas au auteur né, j'avais juste envie d'écrire et j'ai eu assez de temps pour commencer, c'est donc sans prétention aucune. N'hésitez pas à me dire si vous avez aimé ou pas, Pimousse m'a donné l'aimable autorisation de poster ça ici, et j'ai besoin d'être jugé sur ce que je fait, sinon, j'ai le doute (déformation professionnelle...). Ce n'est que le premier chapitre, mais me connaissant, c'est déjà pas mal. Je vous conseille de faire un copier-coller sur word pour que ce soit plus agréable à lire, seul exigence, ce texte ne sort pas du forum, donc, pas de mails ou de posts sur d'autres forums ou sites, merci. Enfin, c'est encore une version de travail, elle n'est pas définitive et subira sans doute quelques modification. J'espère bonne lecture!

Chapitre 1:

Ils étaient arrivés, enfin… Le voyage avait été une horreur sans nom : 3 jours sous une chaleur épouvantable à traverser le long, le TRES long désert, ses dunes de sable, ses oasis, mais aussi, et plus mémorable, ses mirages, et ses bestioles pas toujours amicales. Les seuls être qui auraient pu leur prêter une oreille attentive (ou au moins leur faire croire) étaient les deux chameaux qui leur servaient de moyen de transport. D’ailleurs, ceux-ci ne devaient pas connaître les bonnes manières, ce dont Seth se rappela assez vite lorsqu’il sentit une texture rappeuse lui frotter le bas du dos :
- Ah, c’est dégueulasse ! On s’est à peine arrêté qu’il me fait déjà des léchouilles !
- C’est qu’il vous aime bien, votre majesté des chameaux.
- Arrête de dire n’importe quoi, c’est un gros pervers, c’est tout.
- N’empêche, je trouve que tu as de plus en plus la côte avec les bestioles, souviens toi l’aigle royal à Vindel, il t’appréciait tellement qu’il a fallu l’anesthésier pour l’enlever de ta tête.
- Dis plutôt de mon crane, cet enfoiré m’a arraché presque tous mes cheveux, il a carrément fallu que je me fasse la boule à zéro pour ne pas être complètement ridicule, et j’avais des bandelettes sur tout le haut de la tête, on aurait dit une momie. En plus, je devais aller à un rencart…
- T’as quand même eu de la chance, si on n’avait pas été là pour t’attraper, tu serais surement mort en quelques secondes, et heureusement pour toi, tu avais déjà les cheveux longs.
- Comme tu dis, j’avais. Maintenant, le temps que ça repousse, j’en ai encore pour plusieurs mois.
- Y’a pas mort d’homme. Bon, c’est vrai que coté filles, t’es plus trop dans le coup, mais je suis sûr qu’en y mettant le prix, t’as une chance qu’elles approchent !
- Bon, fini de rigoler, il faut qu’on continue, sinon, on sera jamais rentrés avant une semaine.
- Pourquoi t’es si pressé de rentrer ? T’as oublié de fermer le gaz ou quoi ? Ca fait depuis qu’on est partis que tu me bassines à me dire qu’il faut qu’on se dépêche.
- C’est une affaire d’hommes, tu peux pas comprendre.
- Allez, dis voir.
- Je te dirai en rentrant.
- Tu me le dis ou je t’en mets une !
- Je te rappelle que tu as 5 ans de moins que moi et…
Seth n’eut même pas le temps de finir sa phrase qu’il était déjà au sol. Rosé, malgré son âge et son apparence, était une fille très athlétique, elle savait quand et à quel endroit frapper pour que son adversaire ressente la douleur le plus possible, et effectivement, Seth avait eu de multiples chances de profiter de cela. La discussion ne put reprendre que dix minutes plus tard, lorsque Seth réussit à se relever.
- Alors, toujours pas décidé ?
- D’accord, c’est bon, t’as gagné. Dans exactement 9 jours, il y a une grande cérémonie que personne ne raterait pour rien au monde…
- C'est-à-dire ?
- Un événement tellement spectaculaire que tout le pays y sera présent…
- Hum ?
- Le plus grand et le plus fabuleux rassemblement que la terre ait jamais porté…
- …
- C’est…… LE WORLD MINI BIKINI CONTEST !!!! Oh, comme j’ai hâte d’y être, avec toutes ces jolies petites beautés, leurs petits morceaux de tissus, leurs corps à moitié dénudés, leurs …
Seth eut encore une fois l’occasion de goûter au sable local…
- Calme tes ardeurs, Casanova, faut qu’on y aille.
- Faudrait que t’arrête de m’utiliser comme un punching-ball, mes mâchoires ne vont plus être d‘accord…
- C’est pas grave, je te préparerai ta soupe !
- T’as qu’à t’entrainer sur les chameaux…
- NON MAIS CA VA PAS ??? T’es malade ou quoi, il y a quand même un certain respect à avoir avec les animaux !
- Je suis choqué et outré… Dire qu’un chameau à droit à plus de respect qu’un être humain…
- Et je t’ai déjà dit, sort pas de mots savants pour faire croire que t’es intelligent, ça colle pas avec ta tronche et ton caractère.
- Bon, allons-y, sinon, je sens que je vais encore me faire allumer…
Le village était désert, que des tentes et des bâtiments vides. Bizarre…Pourtant, ils s’étalaient sur plusieurs kilomètres. Si les habitants étaient partis, pourquoi avoir laissé tout tel quel ? Il y avait encore les meubles, les bibelots, les photos…D’ailleurs, autre chose remarquable, personne ne souriait. Il n’y avait que des couples ou des célibataires, mais jamais aucun enfant. Seth et Rose s’aventurèrent alors plus profondément dans les rues, et ne trouvèrent toujours personne.
-Tu es bien sûr que c’est ici ?
-Selon la carte, on est en plein dessus, répondit Rose.
-C’est quoi ce bordel ?
Les rues commençaient à devenir sombres, il se faisait tard. Et la dernière chose que Seth voulait, c’était dormir ici, alors qu’ils ne savaient même pas ce qui pouvait leur tomber dessus.
- Attends ! Je crois que je vois quelque chose là-bas.
- Ou ça ?
- Juste en face, regarde, il y a quelque chose qui dépasse au-dessus des tentes !
- Oui, c’est vrai. Allons voir, ça ne coûte rien.
Ils s’enfonçaient de plus en plus dans le village. Ils apercevaient de mieux en mieux une tour, qui dépassait de quelques dizaines de mètres les habitations. Une tour de cette hauteur ? A quoi peut-elle servir, se demanda Rose. Enfin, au détour d’une rue :
-Un escalier, c’est tout ???
-Ouah, tu as vu la profondeur, c’est gigantesque !
Le passage était très étroit, et ne permettait pas de voir quoique ce soit de l’extérieur. La marche était longue, fatigante. Ils ne voyaient pratiquement rien, un toit surmontait l’escalier. Celui-ci n’était pas droit, on aurait dit qu’il tournait légèrement autour d’un centre. Ils ne purent apercevoir au bout d’un moment qu’une seule petite lueur tout en bas du passage. Après une quinzaine de minutes, ils arrivèrent enfin en bas, sans pour autant pouvoir regarder ce qu’il y avait. La lumière était trop forte, il leur fallait un temps d’adaptation. Ce n’est que quelques secondes plus tard qu’ils purent enfin comprendre :
-Nom de …
-C’est impossible…

Pourtant, elle était bien là… La cité de Riuzu. Ils purent facilement la reconnaître au blason qui se trouvait sur la façade de plusieurs bâtiments imposants. C’était une cité légendaire, on ne savait pas vraiment si elle existait ou si ce n’était qu’un mythe. Maintenant, Seth et Rose en avaient la confirmation. C’était donc vrai… On disait de cette ville qu’elle était apparue juste après la guerre civile, 6 ans auparavant. C’est cette guerre qui permit l’agrandissement de l’Etat de Valain, mais aussi la disparition de celui de Sirto. Cette cité était réputée pour ne jamais avoir officiellement existé, il n’y en avait aucune preuve, et jamais personne ne put se vanter de l’avoir découverte, soit parce que ce n’était pas le cas, soit parce qu’ils ne vécurent pas assez longtemps pour le faire… Elle était supposée faire des recherches interdites, ou un truc du genre. Seth et Rose comprirent alors pourquoi elle ne fut jamais révélée au monde. Elle était recouverte par un toit sur lequel on avait fixé d’énormes lampes afin d’éclairer la ville. On remarquait assez rapidement les piliers qui permettaient que le toit tienne, puisque il supportait également un village qui pouvait servir de couverture. Mais alors, pourquoi était-il désert ? Pour ne pas attirer les soupçons, il aurait fallu qu’il soit noir de monde, mais là, avec un village fantôme, on remarque tout de suite qu’il y a quelque chose qui cloche…
- Seth, t’as entendu ?
- Quoi ?
- On dirait comme un grondement…
- Attends… Ouais, t’as raison, et on dirait que ça vient de la grande tour là-bas.
C’était la même tour qu’ils avaient aperçu un peu plus tôt, sauf que cette fois, on voyait la base et pas le sommet…
-Viens, allons voir.
Même scénario… Il n’y avait pas un chat dans les rues, et pourtant, elles étaient sacrément nombreuses. Cette fois, les bâtiments étaient modernes, et le sol était en béton. Comment était-ce possible ? Mais oui ! Avec le poids de la ville et une épaisseur de béton suffisante, on peut stabiliser cette cuvette. Et la tour qui dépasse le toit doit surement servir à trouver une verticale... Le grondement devenait de plus en plus fort. Enfin, au bout d’un moment, ils purent apercevoir les premières traces de vie humaine.
- Qu’est-ce que c’est, demanda Rose, t’y comprend quelque chose ?
- On dirait un rassemblement, et si c’est ce que je pense, il y a ici la totalité de la population d’une cité de 5 kilomètres de diamètre.
- Qu’est-ce qu’on fait, on y va ?
- Non, je ne pense pas que ce soit une bonne idée, nous ne sommes pas les bienvenus ici. Pour le moment, essayons de nous rapprocher et observons.
Ils commencèrent alors à s’avancer. Effectivement, à chaque pas, on pouvait observer la masse de personnes s’élargir, jusqu’à ne plus pouvoir compter leur nombre. Et encore, si la fameuse tour était bien le point de rassemblement, ce n’était qu’une infime partie de la population. En effet, il restait encore pas mal de chemin à parcourir pour y arriver, et là, ne pas se faire repérer résultait du miracle ! Finalement, Rose arriva à se glisser à quelques mètres de la rangée la plus proche, alors que Seth tentait de faire le tour pour trouver un point d’accès. Lorsqu’il comprit qu’il ne pouvait rien faire au sol, il décida de s’introduire dans un des bâtiments à coté. De là, il pourrait sûrement voir quelque chose qui pourrait les faire avancer. Et justement, juste en face de la rue, l’endroit idéal. C’était un petit immeuble assez modeste, mais plutôt élevé et avec une terrasse assez longue où, s’il s’allongeait, il ne risquerait pas de se faire repérer. La seule difficulté était d’arriver à traverser sans se faire voir. Pendant ce temps là, Rose essayait d’entendre les conversations des habitants :
- …..penses que…………..partir ?
- J’espère que …………fini, ….dit que……important.
- Pourquoi ……..convoqué ….tôt ?
Zut, même de là, elle ne pouvait entendre que des bribes. Elle continua à écouter, et tout ce qu’elle put en tirer, c’est qu’on leur avait demandé de venir pour parler de quelque chose d’important ? Mais qui ? Et surtout, comment ? C’est impossible de parler à autant de personnes directement. Elle regarda plus attentivement autour d’elle. Il n’y avait pas la moindre trace de haut-parleurs dans les parages, à moins que…Oui, c’était les colonnes. En y faisant très attention, on pouvait apercevoir que toute la surface n’était pas lisse, mais à un endroit précis, formait une sorte de quadrillage. Les piliers étaient donc creux à cet endroit, et des câbles électriques pouvaient y passer. Etrange comme organisation… Il aurait été sûrement plus simple d’installer les haut-parleurs au sol ou sur les bâtiments, alors pourquoi dans les piliers ? Enfin bon, ils ont bien le droit d’avoir une architecture qui leur est propre, et ce n’est pas vraiment le moment pour méditer dessus…
Seth, lui, cherchait toujours un moyen de passer de l’autre coté. Il faudrait faire diversion, mais comment ? S’il jette un objet dans la rue, tout le monde va se retourner et le voir, et s’il le jette dans la foule, ils se retourneront pour voir d’où il vient. Et dans son sac à dos, rien d’intéressant…Mesdames et messieurs votre attention s’il vous plaît ! Hein, qu’est-ce que c’est que ça ? Ce bruit venait de la foule. Mais, pas le temps de réfléchir, c’est l’occasion rêvée pour passer ! Il devrait bientôt y avoir la suite…S’il vous plait, je vous…MAINTENANT !! Seth tenta de mélanger une course rapide avec de la discrétion. Bon, ce n’était pas terrible mais heureusement, la voix de l’homme était assez forte pour couvrir le bruit de ses pas. Reste à savoir si quelqu’un le regardait… Il jeta un coup d’œil rapide : toute la rangée la plus proche de lui était de dos, et personne devant eux n’avait l’envie de se retourner. Il arriva finalement jusqu’à la porte. Si elle était verrouillée, cela voudrait dire qu’il lui faudrait un certain temps pour arriver à l’ouvrir… Par chance, ce n’était pas le cas. Seth rentra vite dans l’immeuble, et prit soin de refermer la porte derrière lui. Malheureusement, l’ouverture de la porte se faisait sur l’extérieur, et donc, il ne pouvait pas la bloquer. Il décida quand même de continuer, et arriva finalement, plusieurs étages au-dessus, au balcon. Il avait finalement une vue d’ensemble et pouvait regarder beaucoup plus loin. Il reprit son sac, fouilla à l’intérieur, et sortit ses jumelles.
Devant lui, la foule. Pas facile de repérer quelque chose là-dedans…Tout le monde était tourné du même coté. Il regarda plus loin…Une estrade. Pour l’instant, c’était un homme assez banal, jeune, qui se tenait dessus avec le micro en main, mais de là à être le chef, ce n’était pas crédible. Non, il devait sûrement préparer son arrivée. Seth essaya de repérer autre chose lorsque tout devant lui devint blanc.
- Hein ?? Qu’est-ce que c’est encore ?
Il retira ses jumelles. On était en train de dérouler de grandes bâches blanches à partir du toit, sûrement pour faire une vidéo-projection.
- Seth, tu es où ?
C’était son émetteur-récepteur, encore expérimental. Il était sous la forme d’une oreillette, mais tellement petite que si on ne savait pas que la personne en avait une, on ne pouvait pas la remarquer. Le micro y était intégré, et il réussissait à capter la voix du propriétaire sur une distance de 20 centimètres, ce qui permettait de pouvoir garder le contact même si on était repéré.
- Je suis sur un immeuble, et toi ?
- Je suis juste derrière l’attroupement. Je suis plutôt bien cachée, mais si quelqu’un vient, je suis fichue, il faut que je parte.
- Tu as remarqué les bâches ?
- Oui, ils vont sûrement faire office d’écran.
- Cela signifie qu’il y a un endroit où l’on va contrôler les images qui viennent des caméras. Essaye de le trouver. Moi, je reste ici, et je te tiens au courant s’il y a du nouveau.
- D’accord, j’y vais.
Je laisse maintenant ma place à celui qui vous a demandé de vous réunir aujourd’hui, maître Trïnto !
Maître ? Normalement, on aurait du dire chef, et pas maître, si c’était bien le meneur du groupe. Ca signifie donc forcément que ce Trïnto apporte quelque chose aux villageois. L’homme qui s’avança sur la scène était finalement… un adolescent ??? C’était un grand, fin, mais assez baraqué, des cheveux longs (il y en a qui ont de la chance, se dit Seth…) avec une queue de cheval, des lunettes rectangulaires, et une boucle d’oreille la gauche. C’est marrant, pensa Seth, il a à la fois le physique d’un premier de la classe et celui d’un grand sportif… Il était dressé dans un costume cravate noir, sobre, mais élégant.
- Mes chers amis ! J’ai le plaisir de vous annoncer que nous arrivons en phase finale de notre projet. En effet, les recherches que nous avons menées depuis 7 années, malgré les difficultés, les restrictions, les privations, le temps, les conditions de travail, et la mort de mon prédécesseur il y a 2 ans. C’est donc en son nom que je m’adresse à vous, car il serait fier de voir l’avancée de nos travaux et de votre travail s’il était encore de ce monde. Comme je l’ai dit dès le départ, je respecterai les promesses qu’il vous a faites, et cela, aussitôt que la Pierre Ultime sera créée. Tout ce que vous aurez à faire à partir de maintenant, c’est…
Le reste tenait de la même banalité. Effectivement, ce discours restait simple, presque démagogue parfois. Cependant, Trïnto s’incluait toujours dans les propos, et lorsqu’il ne le faisait pas, rattrapait très vite son erreur dans le reste de sa phrase. Il ne parla pas une seconde des habitants sans en faire partie, et vantait leur mérite en même tant que le sien. Et son regard, froid, dur, violent… Et la pierre ultime, qu’est-ce que c’était ? Bon, il fallait maintenant partir, le discours allait bientôt se terminer, et donc, toute la foule partirait à ce moment là.
- Seth, je suis dans la cabine de projection, j’ai assommé le garde qui s’y trouvait. Qu’est-ce que tu veux que je fasse ?
- Est-ce que tu peux programmer quelque chose à l’avance ?
- Attends voir… Oui, c’est possible, pourquoi ?
- Rose, prévoit une diversion au cas où je n’ai pas le temps de sortir, tu le programme pour dans trente minutes, on se retrouve à l’escalier, j’arrive tout de suite.
Seth arriva devant la rue. Il regarda à droite, toujours tournés vers la scène. Après un certain moment de concentration, il se décida à partir, et commença à courir. Mais, arrivé de l’autre coté, il trébucha et s’effondra lamentablement.
- Merde ! Pourvu qu’ils ne m’aient pas entendu.
- Hey, y’a pas eu un bruit juste là ?
- Peut-être, je sais pas, je crois pas, laisse moi écouter maître Trïnto.
- Et ben, on peut dire que j’ai de la chance !
- Je vais quand même aller voir.
- Quoi ??? Oh non, s’il me trouve, on aura fait tout ça pour rien…Vite, réfléchis bon dieu… Heu…MIAOUUU !
- Ah, c’est rien, c’est qu’un chat. Bon, je peux y aller.
- Pffff, j’ai eu chaud…
- Attends une minute ! Les animaux de compagnie sont interdits ici!
…

- Seth, qu’est-ce que tu fous ? Faut qu’on y aille maintenant, dépêche.
- Heu, franchement, c’est pas le moment, là, part toute seule, je vais te rejoindre après. Vas vers la tour voir s’il y a quelque chose d’autre.
- Bon, d’accord, mais s’il y a un problème, tu me le dis, ok ?
- Ok…
Seth était emmené vers l’estrade, tenu par son sac, par l’homme qui l’avait trouvé. Tout le monde s’écartait sur son passage, le regardant traîné au sol, et appuyant ses deux mains liés par une corde sur son oreille gauche. Il ne pouvait pas utiliser san arme, il y avait trop de monde.
- Maître, on a trouvé un intrus !
- Ah, mais qui je vois là ? Un invité surprise ? Laissez-moi deviner… Vous êtes de la S.P.R.E.A.D, non ?
- Peut-être, qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ?
- Une réponse pareille ne peut signifier qu’une affirmation. Vous êtes seul ?
- Non, il y a Casimir qui m’attend en haut, pauvre con.
Trïnto fit voler son poing. Par chance, il ne frappait pas aussi fort que Rose, à coté d’elle, il ne valait pas un clou…
- Je vous demanderai un peu de respect, jeune homme.
- Seth, qu’est-ce que j’ai entendu ?
- Jeune homme ? Je suis plus âgé que toi, espèce de débile !
Seth se reprit un coup. Il commençait à lui faire mal, il fallait qu’il se calme. Cependant, puisqu’il le frappait sur le coté du visage, il activait le transmetteur, et Rose pouvait savoir ce qu’il se passait.
- Je crois que vous n’êtes pas en position de me contredire. Malheureusement, je dois y aller, je suis un homme pressé, mais j’aurais bien continué à jouer avec vous.
- Je sais pas, un puzzle, ça te tente ?
La dernière frappe était plus violente que les autres, et Seth s’effondra au sol. Il profita de cela pour s’allonger sur le flanc droit, pouvant ainsi se tenir le coté gauche du visage et ainsi parler à Rose.
- Arrêtez de me tutoyer ! Et quel cynisme, regardez ça ! Ne vous prenez pas trop pour un super agent, vous serez vite déçu. Je vais devoir partir. Excusez-moi, je dois m’adresser une dernière fois à la foule avant de filer.
-Chers amis ! Je me vois maintenant dans l’obligation de me retirer. Dans une dizaine de minutes, un film vous sera présenté, il vous expliquera la marche à suivre pour la suite des recherches. Pendant ce temps là, monsieur l’invité surprise restera sur l’estrade, pour qu’il ressente bien son humiliation jusqu’au bout. Ne lui faîtes pas encore de mal, je verrai plus tard ce que je ferai de lui.
Une porte s’ouvrit alors derrière eux. C’était un ascenseur qui permettait de remonter jusqu’à la surface. Il n’était pas assez large, adapté au transport de matériel léger. L’escalier était donc une entrée et une sortie de secours. Trïnto s’engouffra dans la cabine avec un de ses hommes, un grand costaud la mitraillette à la main, et il regarda une dernière fois Seth.
- Vous êtes pathétique.
Les portes se refermèrent, et Seth pu entendre l’ascenseur s’élever.
- Qu’est-ce qu’on fait de lui, demanda un garde ?
- Bof, laisse-le ici, ça ira très bien.
Seth essaya alors d’appeler Rose. Il se souvint de ce qu’on lui avait dit sur l’émetteur. Il était réglé pour isoler la voix de celui qui le portait, donc, même dans un vacarme insupportable, il pouvait la joindre. Et justement, le bruit grandissait dans la salle. Il décida quand même de chuchoter, mieux valait ne pas se faire repérer une deuxième fois…
- Rose, tu es où ?
- Je suis près de la tour, et toi ? Tu t’es fait avoir ?
- Ouais, et je suis aussi vers la tour, mais en bas. Il y a un ascenseur, tu peux me l’envoyer ?
- Je devrais y être dans une minute.
- Il reste combien de temps avant que ta diversion fonctionne ?
- 3 minutes et 27 secondes.
- Ca va être juste, il faudra que l’ascenseur arrive juste au moment où la vidéo va s’enclencher.
- Je me dépêche. J’y suis presque.
- Et tu as une idée pour après ?
- Je ….attends, tais-toi.
C’était Trïnto et son "ami" qui repartaient. Rose se cacha dans l’angle de la rue et put capter un morceau de la conversation.
- Greto, combien de temps il nous reste ?
- Environ six minutes. La voiture est à coté.
- Bien…Ils ne se doutent de rien. C’est un mal, oui, mais un mal nécessaire.
- Et pour l’agent ?
- Si ils arrivent à l’identifier, ils auront de la chance. Et le temps qu’ils le retrouvent là-dessous…
La suite devenait incompréhensible, mais elle en avait assez entendu. Dans six minutes, Seth serait mort. Pas le temps de réfléchir à la manière avec laquelle ils le tueraient. Il fallait qu’elle fasse descendre l’ascenseur. Elle entendit un bruit de moteur. C’était sûrement la voiture, et pour rouler sur le sable, il fallait qu’elle soit adaptée. Elle la vit sortir d’une petite cour, qui paraissait plus luxueuse que les autres bâtiments. Pas étonnant, il faut pas mal d’argent pour avoir se payer une caisse pareille…Elle partit vite vers l’ascenseur. Par chance, il n’était pas redescendu. La porte s’ouvrit immédiatement. Elle appuya sur le bouton pour l’envoyer à Seth, et ressorti immédiatement. Il fallait qu’elle trouve un moyen de filer assez rapidement, car en chameau, s’ils étaient poursuivis, ils n’iraient pas bien loin…Elle alla donc dans la cour pour voir s’il restait d’autres véhicules. Celle-ci était immense, et aménagée comme un parking. Seulement, il n’y avait plus de voitures…Elle regarda plus attentivement. A l’écart du reste, elle vit une petite moto. Normalement, ça devrait suffire pour leur échapper…
Pendant ce temps là, Seth était toujours au sol, et le bruit grandissait devant l’estrade. Et surtout, il n’entendait toujours pas l’ascenseur. La fameuse diversion devait arriver d’un instant à l’autre, et elle ne servirait à rien si Rose avait appuyé trop tard. Seth patientait encore un peu. Toujours rien… Et avec le bruit dans la salle, c’était difficile d’entendre quelque chose…
TA, TA, TA TA TA TA TA, TA, TA TA…
Une musique de cirque ???
- Qu’est-ce que c’est que ça ?
L’ascenseur ! Il n’était pas loin, les bruits de la foule avaient couvert son arrivée. Seth commença à se lever. Par chance, tous les gardes étaient retournés pour voir ce qui arrivait sur les écrans, c'est-à-dire, un lancer de tartes à la crème...Les portes s’ouvrirent. Seth se leva d’un bond, et courut jusqu’à la cabine. Il avait toujours les mains liées, mais pouvait toujours appuyer sur le bouton de l’ascenseur.
- Hey ! Il s’échappe !
Oh zut, il était repéré ! Il fallait absolument que les portes se ferment, sinon, il allait y passer…Ca y est ! Plus qu’un instant…PAN !
Un garde venait de sortir son arme et de lui tirer dessus. Les portes se fermèrent complètement, l’ascenseur commença à partir. Par chance, la balle l’avait juste effleuré au bras gauche, ça le brûlait, mais c’est toujours mieux que d’être mort…
- Rose ? C’est quoi la diversion que tu m’as mise ? T’es cinglée ou quoi ?
- Ecoute, on a un problème.
- Quel genre ?
- J’ai entendu Trïnto parler à son gorille tout à l’heure, et ce que j’ai pu comprendre, c’est que les fondations vont s’effondrer dans un peu plus de deux minutes !
- Comment ça ?
- J’ai remarqué que les piliers au centre contenaient des haut-parleurs, ça veut dire qu’il y a du matériel électrique, et je pense que des bombes y ont été placées.
- Ah merde, tu dois avoir raison, c’est pour ça qu’il m’a épargné, l’enfoiré ! Et il à pris la peine de me dire au revoir avant de ressortir tranquillement, je me disais bien qu’il était pressé…
- J’ai trouvé une moto, et en la trafiquant un peu, j’ai réussi à la faire démarrer, alors dès que les portes s’ouvrent, tu sautes derrière et on file.
- Et pour les habitants ?
- On ne peut plus rien faire pour eux, c’est trop tard.
Seth était presque arrivé. Le temps qu’il monte sur la moto, il devrait leur rester environ une minute. Pour parcourir deux kilomètres cinq, il fallait rouler à 150 kilomètres heure, et sur du sable, c’était impossible. Enfin, la distance était une approximation, ça pouvait être plus, ça pouvait être moins…
Les portes s’ouvrèrent. Seth vit Rose qui se tenait dos à lui sur la moto. Il sauta à l’arrière, et passa ses mains liées devant elle. Elle démarra en trombe.
- Tu arrives à combien ?
- Je suis à 110 kilomètres heures, on a de la chance, c’est déjà une bonne moto.
- Tu peux pas aller plus vite ?
- Non, là, c’est trop dangereux, on est dans un village, il y a des obstacles.
Plus que quelques secondes…Ils pouvaient voir la fin du village, mais c’était encore loin…
BOUM !!!
Un bruit sourd se fit entendre. Seth regarda derrière lui. Effectivement, le sol s’était écroulé autour de la tour, elle comme il n’y avait plus de soutien, le reste commençait à s’effondrer.
- PLUS VITE !!!
Le fossé commençait à les rattraper. Rose mis les gaz à fonds pour essayer d’arriver au bout. Ils y étaient presque…Encore un peu à tenir…Il restait encore une centaine de mètres… Alors que la roue arrière commença à basculer dans le vide, le fossé arrêta d’avancer sur eux.
- C’est bon, on est tirés d’affaire !
En fait, la cuvette n’était pas formée sous la totalité du village, mais s’arrêtait légèrement avant. Heureusement… Rosa stoppa la moto. Le cratère était immense. Il ne restait rien de Riuzu, et pas une chance de survie pour les villageois.
- Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?
- On rentre à la base, on ne peut rien faire d’autre.

Fin du chapitre 1

N'hésitez pas à réagir, que ce soit dans les bonnes appréciations ou dans les mauvaises, vous pouvez y aller, n'ayez pas peur des mots, insultez moi si ça peut faire avancer le truc (Pimousse, n'en profite pas...). Merci encore d'avoir lu.

T'inquiètes pas, j'oblige personne, mais il faut bien tenter sa chance! Même si cette section est encore peut utilisée, elle est prévue pour ça, et on verra bien à la page d'accueil qu'il y a quelque chose. Je sais bien qu'un seul avis, ça compte pas, c'est pour ça que je le mets sur un forum...

Jb pour ma part ton texte n'est pas mal du tout!

En effet on y reconnais ton humour d'abord (on ne dira rien sur celui-ci! lol!)

D'autre part tu est arrivé a faire un chapitre tout a fait prenant en accroche dans un genre spéciale (la science-fiction). En effet ton texte ne nous permet pas de le lâcher des yeux! Donc bravo!! Et continue cette histoire....

Pimousse.

Merci beaucoup pour ton post, Pimousse! J'ai presque terminé le deuxième chapitre, mais il possède moins de tensions, il sert juste à la relancer pour la suite et à expliquer pas mal de choses. Même si c'est de la science-fiction, fantastique ou tu ce que tu veux, j'aime que si on accepte des idées à la base qui ne sont pas trop irréalisables, l'histoire soit quand même logique. Et pour mon humour....sans commentaire!^^

J'ai beaucoup apprécié ce chapitre numéro un!! Une écriture sans fioritures (oh, je rime!), une description efficace mais sans longueurs, un humour..Décapant!! (comme le des stop!) des dialogues bien balancés, de l'action...
Une seule chose m'a chagrinée: une petite incohérence de temps dont personne n'a rien à foutre (au début de la deuxième page: "Pour ne pas attirer les soupçons, il aurait fallu qu’il soit noir de monde, mais là, avec un village fantôme, on remarque tout de suite qu’il y a quelque chose qui cloche…"
J'aurai mis le verbe au même temps que le début du passage...

Donc sinon, bravo!!! J'ai bien aimé l'idée d'une ville cachée ( "qui n'a jamais existé officiellement" : j'adore la formule!) mais peut être Seth (j'aime bien le prénom!) et Rose tombent-ils trop facilement dessus...
J'ai hâte de lire ce chapitre deux!

Merci beaucoup d'écrire un post comme celui là puisqu'il rend compte de certains défauts du texte. Tout d'abord, pour le passage au temps présent dans un récit au passé, je tiens à préciser que c'était parfaitement volontaire. En effet, je voulais que l'on suive dans l'histoire pas seulement le point de vue des personnages, mais même leurs pensées, pour faire rentrer le lecteur dans l'histoire, et la phrase parait effectivement bancale au milieu de tout le passé, et je modifirai surement un peu le passage, mais c'était voulu. Ensuite, effectivement, Seth et Rose tombent TRES facilement dessus. Là, par contre, c'est parce que je savais pas vraiment comment le raconter, mais comme c'est une ébauche, je vais développer les descriptions et bien montrer qu'un temps très long s'est écoulé. Après, je vais peut-être te décevoir en te disant que le chapitre 2 est beaucoup plus lent, c'est un chapitre de transition et de réelle présentation, alors, même s'il est terminé, je vais attendre de finir le chapitre 3 et je les mettrai peut-être en même temps sur le site.

Donc, le choix du temps était voulu... Très bien!! Quant au chapitre deux, je pense qu'il est judicieux de faire une pause et de passer à un temps plus lent maintenant que l'action est enclenchée. Une pose des bases sera la bienvenue!! Bravo encore pour ce travail d'écriture très rafraîchissant ^^
Je continuerai à lire celle ci à défaut de poster la mienne (je ne crois pas être capable de développer une histoire à ce point, mes écrits sont plutôt courts, sous forme d"une nouvelle mal ébauchée, généralement).
Je te félicite pour ce travail que j'apprécie beaucoup et t'encourages pour l'écriture du chapitre 3. Connais tu la fin de ton histoire? :-p

Je ne connais pas la fin de mon histoire, ni les petits détails importants des chapitres que je suis en train d'écrire, j'ai à chaque fois une idée générale, on improvise avec ce qu'on écrit, on se dit "tiens, mais oui, et ça ça pourrait...", et on continue, on efface....^^ Après, j'ai les grands rebondissements, et une idée de la fin qui change tout le temps. Merci pour les encouragements, c'est la première histoire que j'écris, et souvent, j'écris aussi vite que je pense quand j'ai les bases de l'action, donc, ça rend le texte vivant. Mais je suis sûr que tu peux faire ça aussi, et tu n'as pas à t'inquiéter pour tes histoires, le jugement que l'on a sur ce que l'on a fait peut être facilement trompeur (je le relierais par exemple à Stephen King qui à jeté à la poubelle les pages d'un roman qu'il écrivait, Carrie, et qui a été sauvé par sa femme, est devenu un best-seller et a véritablement lancé la carière de ce géant de la littérature d'horreur...)

Ok, si Stephen King l'a fait, je peux le faire!!! ^^
C'est rigolo de voir comment les différentes personnes écrivent. Chaque fois, le style, la manière d'écrire, de prévoir la suite, de balancer l'histoire, de structurer son roman, est différente.
Ça apporte donc beaucoup. Quel est ton préféré de Stephen King? (il faudrait que j'en lise un peu quand même...!)

Oulà, mon roman préféré de Stephen King....Là, franchement, j'hésite...Je dirais que mes préférés sont ces ouevres de jeunesse^^, donc ceux publiés sous le pseudonyme de Richard Bachman.

J'en prend bonne note ^^
J'irai chercher ça quand j'en aurai terminé avec le meilleur des mondes. Au fait, les autres sont-ils morts?? Je note l'absence frappante de Guillaume...
Merci pour les références!

Ouf!!! Je me sentais bien seule!!! (bon, Lundi, je charge Pimousse -si il ne m'a pas reniée entre temps... de faire les présentations: en effet, je vais consacrer moins de temps au forum vu que ce sera la reprise des cours et que je suis théoriquement interdite d'ordi)

C'est étrange mais j'ai comme une impression de déjà vu concernant cette définition...

Ouais, et il y avait une réponse....Elle a été même effacé car prise à contre sens.....