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 Albert Camus

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Clément

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MessageSujet: Albert Camus   Albert Camus Icon_minipostedMar 22 Jan - 21:26

Albert Camus Albert_camus


Albert Camus est né dans un domaine viticole près de Mondovi, dans le département de Constantine, en Algérie. Son père a été blessé mortellement lors de la bataille de la Marne, en 1914. Une enfance misérable à Alger, un instituteur puis un professeur qui savent reconnaître ses dons, la tuberculose qui se déclare précocement et qui, avec un sentiment tragique qu'il appelle l'absurde, lui donne un désir désespéré de vivre : telles sont les données qui vont forger sa personnalité.
Camus écrit, devient journaliste, anime des troupes théâtrales et une maison de la culture, fait de la politique. Ses campagnes pour dénoncer la misère du musulman l'obligent à quitter l'Algérie, où l'on ne veut plus lui donner de travail. Pendant la guerre, en France, il devient l'un des animateurs du journal clandestin Combat.
Rattaché à tort au mouvement existentialiste, qui atteint son apogée au lendemain de la guerre, Albert Camus écrit en fait une oeuvre articulée autour de l'absurde et de la révolte.
La peste, ainsi, roman commencé en 1941 à Oran, ville qui lui servira de décor, symbolise le mal, à la manière de Moby Dick, dont le mythe bouleverse Camus. Contre la peste, chacun adopte sa propre attitude de survie, montrant que l'homme n'est pas entièrement impuissant face à son sort.
La chute (1956) semble le fruit amer du temps des désillusions, de la retraite, de la solitude. Ce roman ne fait plus le procès du monde absurde où les hommes meurent sans être heureux ; cette fois, c'est la nature humaine qui est coupable. "Où commence la confession, où l'accusation ? écrit Camus lui-même à propos de ce récit unique dans son oeuvre. Une seule vérité en tout cas, dans ce jeu de glace étudié : la douleur est ce qu'elle promet."
Un an plus tard, en 1957, le prix Nobel est décerné à Camus, pour ces livres, mais aussi pour le combat qu'il n'a jamais cessé de mener contre tout ce qui écrase l'homme.
On attendait un nouveau développement de son oeuvre quand, le 4 janvier 1960, il trouva la mort dans un accident de voiture.


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Dernière édition par le Sam 9 Fév - 14:21, édité 8 fois
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Clément

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MessageSujet: Re: Albert Camus   Albert Camus Icon_minipostedVen 25 Jan - 20:40

En effet ! L'Etranger ! Où avais-je la tête ?

L'Etranger (1942) est le premier roman d'Albert Camus. L'action se déroule en Algérie, durant l'entre-deux-guerres. Elle est narrée à la première personne par le héros, Meursault, modeste employé qui, se croyant menacé, tue un jeune Arabe. Jugé quelques mois plus tard, il relate le procès, en particulier le requisitoire sévère du procureur, qui demande la peine capitale...

'J'ai pensé que je n'avais qu'un demi-tour à faire et ce serait fini. Mais toute une plage vibrante de soleil se pressait derrière moi. J'ai fait quelques pas vers la source. L'Arabe n'a pas bougé. Malgré tout, il était encore assez loin. Peut-être à cause des ombres sur son visage, il avait l'air de rire. J'ai attendu. La brûlure du soleil gagnait mes joues et j'ai senti des gouttes de sueur s'amasser dans mes sourcils. C'était le même soleil que le jour où j'avais enterré maman et, comme alors, le front surtout me faisait mal et toutes ses veines battaient ensemble sous la peau. A cause de cette brûlure que je ne pouvais plus supporter, j'ai fait un mouvement en avant. Je savais que c'était stupide, que je ne me débarrasserais pas du soleil en me déplaçant d'un pas. Mais j'ai fait un pas, un seul pas en avant. Et cette fois, sans se soulever, l'Arabe a tiré son couteau qu'il m'a présenté dans le soleil. La lumière a giclé sur l'acier et c'était comme une longue lame étincelante qui m'atteignait au front. Au même instant, la sueur amassée dans mes sourcils a coulé d'un coup sur les paupières et les a recouvertes d'un voile tiède et épais. Mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel. Je ne sentais plus que les cymbales du soleil sur mon front et, indistinctement, le glaive éclatant jailli du couteau toujours en face de moi. Cette épée brûlante rongeait mes cils et fouillait mes yeux douloureux. C'est alors que tout a vacillé. La mer a charrié un souffle épais et ardent. Il m'a semblé que le ciel s'ouvrait de toute son étendue pour laisser pleuvoir du feu. Tout mon être s'est tendu et j'ai crispé ma main sur le revolver. La gâchette a cédé, j'ai touché le ventre poli de la crosse et c'est là, dans le bruit à la fois sec et assourdissant, que tout a commencé. J'ai secoué la sueur et le soleil. J'ai compris que j'avais détruit l'équilibre du jour, le silence exceptionnel d'une plage où j'avais été heureux. Alors, j'ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte où les balles s'enfonçaient sans qu'il y parût. Et c'était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur.'
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