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 Sur la route

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Clément

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MessageSujet: Sur la route   Sur la route Icon_minipostedVen 4 Jan - 16:06

Rédigé en trois semaines sur un rouleau de papier de 40 mètres de long, Sur la route, le chef d'oeuvre de Jack Kerouac, fut d'abord boudé par les éditeurs d'outre-atlantique, avant de trouver, en 1957, six ans après sa rédaction, un éditeur assez courageux pour le publier. Sur la route devint alors l'étendard de toute une génération qui se veut "beat" (née de la rencontre fortuite, sur une route californienne, entre un champignon hallucinogène et une paire de chaussures ayant appartenu a Rimbaud). Courageux, mais pas téméraire ! Sur la route parut en effet dans une version considérablement expurgée : les tribulations éthyliques et sexuelles du narrateur, Sal Paradize, jugées trop "libres" pour l'époque, firent l'objet d'une censure en règle.
Malgré ces quelques désagréments, le roman de Kerouac ne perd rien de son style sauvage et pur, de cette prose niagaresque, fiévreuse, magique, arrachée à l'asphalte des motorways, et qui, avec ses perpétuelles improvisations, ressemble à une immense partition de jazz, chaque mot ayant une sonorité différente, chaque phrase un rythme différent. Lire Kerouac, c'est accepter de se laisser porter, c'est entrer dans le it, à travers les Etats-Unis des années 50, les rues surpeuplées de Los Angeles et de New-York, fiefs des beatniks, leurs boîtes de jazz surchargées, leurs grandes étendues désertiques, leurs filles... On traverse le monde en stop, à la recherche de l'Amérique primitive telle que la trouvèrent les colons en 1492, ses fleuves, ses désert, ses montagnes, ses forêts, loin de l'existence de cinglée que le narrateur a mené dans les grandes villes du pays, loin du grondement perpétuel des métros sous le bitume, loin du murmure collectif des quartiers, loin du grésillement des réverbères...
On fête cette année le cinquantenaire de cette oeuvre qui n'a pas pris une ride. Les Etats-Unis viennent même de restaurer Sur la route comme on restaure un tableau en publiant sa version originale (On the Road, The Original Scroll Vikings Books, 416 p., 25,95$).
Si, vous aussi, vous avez lu ce livre et l'avez apprécié tout autant que moi, veuillez me faire part de vos remarques, de vos impressions. Pour ceux qui ne l'aurait pas (encore ?) lu, si vous voulez plus de renseignements sur ce roman, n'hésitez pas.


Sur la route Surlaroute


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Clément

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MessageSujet: Re: Sur la route   Sur la route Icon_minipostedMar 8 Jan - 21:05

Je suis heureux de t'avoir donné envie de lire ce livre tout bonnement FANTASTIQUE. Et sache, si tu apprécies cet auteur, que l'oeuvre de Jack Kerouac, comme celle de Proust, ne comprend en fait qu'un livre aux vastes dimensions. Cependant, et contrairement à Proust, ses expériences ont été décrites au fur et à mesure, et non après coup, sur un lit de malade.
Sur la route, Les Souterrains, Les Clochard célestes, Docteur Sax, Maggie Cassidy, Tristessa, Les Anges de la Désolation et les autres ouvrages de Jack Kerouac ne sont donc que des chapitres d'une oeuvre intitulée La Légende des Duluoz.
Toutefois, étant donné les objections de ses éditeurs, Kerouac n'a pu attribuer le même nom à ses personnages dans chacun des volumes.
Tout cet ensemble forme donc une énorme comédie.


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L'arabe

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MessageSujet: Re: Sur la route   Sur la route Icon_minipostedMar 8 Jan - 22:21

Bonsoir, je souhaiterais avoir votre avis sur un des classiques de la littérature Britannique que vous devez sans doute avoir tous lu au moins une fois dans votre vie: "Sofiane ou la troisomie à l'état pur".
Qu'en pensez vous?
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Clément

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MessageSujet: Re: Sur la route   Sur la route Icon_minipostedMar 8 Jan - 22:26

Ce que j'en pense ?
Ma foi, c'est un CLASSIQUE !!!


Dernière édition par le Sam 12 Jan - 10:51, édité 4 fois
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Clément

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MessageSujet: Re: Sur la route   Sur la route Icon_minipostedMar 29 Jan - 20:36

Voici quelques extraits de Sur la Route :


Mais alors ils s'en allaient, dansant dans les rues comme des clochedingues, et je traînais derrière eux comme je l'ai fait toute ma vie derrière les gens qui m'intéressent, parce que les seules gens qui existent pour moi sont les déments, ceux qui ont la démence de vivre, la démence de discourir, la démence d'être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller ni sortir un lieu commun mais qui brûlent, qui brûlent, pareils aux fabuleux feux jaunes des chandelles romaines explosant comme des poêles à frire à travers les étoiles et, au milieu, on voit éclater le bleu du pétard central et chacun fait : "Aaaah !"


Aussi allais-je à l'Y pour avoir une chambre ; ils n'en avaient pas et, d'instinct, je descendis en flânant du côté des voies de triage - il y en a une tapée à Des Moines - et j'échouais dans une vieille gargote ténébreuse, près de la rotonde des locomotives, et passai toute une journée à dormir sur un grand lit blanc, bien propre et bien dur, avec des graffitis obscènes gravés sur le mur, près de mon oreiller, et de foutus rideaux jaunes tirés sur le spectacle fuligineux des rails. Je m'éveillai quand le soleil se mit à rougeoyer ; et ce fut la seule fois de ma vie qu'aussi nettement, moment étrange entre tous, je ne sus plus qui j'étais - j'étais loin de chez moi, obsédé et épuisé par le voyage, dans une chambre d'hôtel minable que je n'avais jamais vue, écoutant le chuintement de la vapeur au-dehors, et les grincements des vieilles boiseries de l'hôtel, et des pas au-dessus de ma tête, et toutes sortes de bruits sinistres ; je regardai le haut plafond craquelé et réellement je ne sus plus qui j'étais pendant près de quinze étranges secondes. Je n'étais pas épouvanté ; j'étais simplement quelqu'un d'autre, un étranger, et ma vie entière était une vie magique, la vie d'un spectre. J'étais à mi-chemin de la traversée de l'Amérique, sur la ligne de partage entre l'Est de ma jeunesse et l'Ouest de mon avenir, et c'est peut-être pourquoi cela m'est arrivé justement en cet endroit et à cet instant, par cet étrange après-midi rougeoyant. Mais il me fallait me mettre en route et cesser de gémir ; je ramassai donc mon sac, dis adieu au vieil hôtelier qui siégeait près de son crachoir, et allai manger.


Carlo Marx arriva, de la poésie sous le bras, et s'installa sur un siège confortable, nous observant avec ses yeux en vrille. Durant la première demi-heure, il se refusa à dire quoi que ce fût ; en tout cas, il refusa de se compromettre. Il s'était assagi depuis l'époque des Idées Noires de Denver ; ceci à cause des Idées Noires de Dakar. A Dakar, la barbe au menton, il avait traîné dans les ruelles avec des gamins qui l'avaient conduit auprès d'un sorcier, lequel lui dit la bonne aventure. Il avait des instantanés de rues étranges avec des huttes couvertes d'herbe dans les bas-fonds pouilleux de Dakar. Il dit qu'il avait failli, tel Hart Crane, se jeter du haut du bateau, pendant le trajet du retour. Dean était assis sur le plancher avec une boîte à musique et il écoutait, saisi d'une immense stupeur, la petite chose qui jouait "une belle romance". "Petites pirouettes de grelots grelottants. Ah ! Écoutez ! Penchons-nous tous ensemble pour observer l'intérieur de la boîte à musique jusqu'à temps qu'on découvre les secrets des petits grelots grelottants, hi !" Ed Dunkel était aussi assis sur le plancher ; il tenait mes baguettes de tambour ; soudain il se mit à scander une minuscule batterie pour accompagner la boîte à musique, que l'on pouvait à peine entendre. Tout le monde retint son souffle pour écouter. "Tic... tac... tic-tic... tac-tac." Dean mit la main en cornet à son oreille ; il était bouche bée ; il dit : "Ah ! Hi !"


Carlo observait cette toquade loufoque les yeux mi-clos. Finalement il se claqua le genou et dit : "J'ai une déclaration à faire.
- Oui ? Ah, oui ?
- Quelle est la signification de cette expédition à New York ? Quel genre d'affaire sordide mijotes-tu encore ? Je veux dire, mon pote, vers quel séjour diriges-tu tes pas ? Vers quel séjour diriges-tu tes pas, Amérique, en ton automobile étincelante dans la nuit ?
- Vers quel séjour diriges-tu tes pas ?", répéta Dean bouche bée. On était assis et on ne savait pas quoi dire ; il n'y avait rien à ajouter à ça. La seule chose à faire, c'était de diriger nos pas. Dean se leva d'un bond et dit que nous étions prêts à repartir pour la Virginie.


"Maintenant, c'est la première fois qu'on est seuls ensemble et en situation de discuter depuis des années", dit Dean. Et il parla pendant toute la nuit. Comme dans un rêve, on fonçait de nouveau à travers Washington assoupie et les forêts de Virginie, franchissant l'Appomatox à l'aube, bloquant les freins devant la porte de mon frère à huit heures du matin. Et durant tout ce temps, Dean fut énormément excité par tout ce qu'il voyait, par tout ce dont il parlait, par chaque détail de chaque instant qui passait. Une réelle croyance lui faisait perdre la raison. "Et naturellement, maintenant personne ne peut nous dire qu'il n'y a pas de Dieu. Nous sommes passés par toutes les formes. Tu te souviens, Sal, quand je suis venu la première fois à New York et que je voulais que Chad King m'instruise sur Nietzsche ? Tu vois combien de temps ça fait ? Tout est beau, Dieu existe, nous avons l'intuition du temps. Tout ce qui a été affirmé depuis les Grecs est faux. On ne rend compte de rien avec la géométrie et les systèmes géométriques de pensée. Tout est dans ça." Il enfila son index droit dans son poing gauche ; l'auto rasait la ligne, suivant une parfaite trajectoire. "Et non seulement cela, mais encore nous comprenons l'un et l'autre que je n'aurais pas le temps d'expliquer pourquoi je sais que Dieu existe." A un certain moment, je me plaignis des difficultés de la vie, de la pauvreté de ma famille, du grand désir que j'avais d'aider Lucille, qui était pauvre également et avait une fille. "Les difficultés, tu vois, c'est le terme général qui désigne ce en quoi Dieu existe. L'essentiel c'est de ne pas se laisser coincer. Ma tête tinte !", s'écria-t-il en la prenant à pleines mains. Il se rua hors de la voiture pour aller acheter des cigarettes, avec la même démarche furieuse que Groucho Marx, rasant le sol et la queue de l'habit au vent - mais il n'avait pas d'habit à queue. "Depuis Denver, Sal, combien de choses - oh, les choses ! - ai-je méditées et méditées. J'étais tout le temps en maison de correction, j'étais un jeune voyou, affirmant ma personnalité, car le vol de voitures était un mode d'expression psychologique de ma situation, une manière de me mettre en valeur. Pourquoi j'allais en prison, je le sais maintenant, tout cela s'est éclairci. Autant que je sache, je ne retournerai plus jamais en prison. Le reste n'est pas ma faute." On dépassa un petit gosse qui jetait des pierres aux autos sur la route. "Pense à ça, dit Dean. Un jour il balancera une pierre dans le pare-brise d'un type et le type ira s'emboutir et claquera, tout ça à cause du petit gosse. Tu me suis bien ? Dieu existe sans aucun scrupule. Tandis que nous roulons sur cette route, je suis positivement hors de doute que notre destin est entre de bonnes mains, que même avec toi, si tu prends le volant, avec ta crainte de la bagnole (je détestais conduire et conduisais avec circonspection), la chose marchera de soi-même et qu'on n'ira pas dans le décor et que je peux dormir. Au surplus, nous connaissons l'Amérique, nous sommes chez nous ; je puis aller n'importe où en Amérique et avoir ce que je veux parce que c'est pareil dans tous les coins ; je connais les gens, je sais ce qu'ils font. Nous donnons et nous prenons et nous démenons de tous côtés dans une douceur zigzagante d'une incroyable complication." Il n'y avait rien de clair dans tout ce qu'il disait mais ce qu'il cherchait à exprimer était d'une façon ou d'une autre pur et limpide. Il faisait du mot "pur" un usage abondant. Je n'avais jamais imaginé que Dean pût devenir un mystique. C'étaient les premiers temps de son mysticisme, qui devait l'amener plus tard jusqu'à une étrange sainteté déguenillée, à la W.C. Fields.


Pendant un instant j'avais atteint ce degré d'extase que j'avais toujours convoité, qui était le franchissement total du temps mesurable jusqu'au règne des ombres intemporelles, l'impression que la mort me chassait devant elle à coups de pieds, elle-même talonnée par un spectre si bien que je ne trouvais mon salut que sur une planche où les anges, pour y voler, plongeaient dans l'abîme sacré du néant d'avant la création, et là, des rayons d'une force merveilleuse resplendissaient de l'éclat de l'Esprit Absolu, des champs de lotus innombrables s'ordonnaient sous le magique essaim des papillons célestes. Je pouvais entendre le grondement d'une effervescence indescriptible qui ne venait point de mon oreille mais de l'infini et qui n'avait aucun rapport avec des sons. Je compris que j'étais mort et revenu à la vie un nombre indéterminé de fois mais je ne pouvais précisément pas m'en souvenir pour cette raison essentielle que les transitions de la vie à la mort et le retour à la vie représentent spirituellement si peu de chose, une opération magique négligeable, comme de s'endormir et de s'éveiller à nouveau un million de fois, qu'on les subit dans l'indifférence totale et la plus profonde ignorance. Je compris que c'était uniquement à cause de la stabilité de l'Esprit essentiel que se produisaient ces fluctuations de naissances et de morts, ainsi le vent ride une nappe d'eau pure et paisible comme un miroir. J'éprouvais une béatitude douce, vacillante, comme si j'avais eu une bonne dose d'héroïne dans les veines ; comme après une rasade de vin en fin d'après-midi, et soudain vous frissonnez ; j'avais des fourmillements dans les pieds. Je me dis que j'allais mourir dans un instant. Mais je ne mourus pas, et je fis quatre milles à pieds, ramassant dix beaux mégots que je ramenai à la chambre de Marylou et grâce auxquels je bourrai ma vieille pipe que j'allumai. J'étais trop jeune pour comprendre ce qui s'était passé. A la fenêtre je humai toutes les victuailles de San Francisco. Il y avait tout près des restaurants de fruits de mer où les petits pains étaient chauds, et même les paniers me semblaient bons à manger ; où les menus eux-mêmes étaient pleins de douceur comestible, comme s'ils avaient mijoté dans du bouillon chaud ou rôti sur le gril, et ils me semblaient bons à manger. On m'aurait montré l'écaille du poisson bleu sur le menu de fruits de mer, que je l'aurais mangée, pourvu qu'on m'ait laissé flairer le beurre fondu et les pinces de homard. Il y avait des endroits spécialisés dans le gros rosbif rouge, au jus, ou dans le poulet rôti à la sauce au vin. Il y avait des endroits où les hamburgers brasillaient sur le gril et où le café ne coûtait que cinq cents. Et aussi, ah, ces effluves de grillades panées qui montaient du quartier chinois jusqu'à ma chambre, rivalisant avec les sauces de spaghetti de North Beach, avec le crabe à tendre carapace qu'on servait au Fisherman's Wharf, et surtout les côtelettes de Fillmore qu'on tournait à la broche. Ajoutez les haricots rouges de Market Street qui emportent la langue, les frites à la française dans la nuit au vin rouge de l'Embarcadero et les palourdes à l'étuvée de Sausalito de l'autre côté de la baie, voilà ce qui me faisait pâmer à San Francisco. Ajoutez le brouillard, le brouillard âpre qui affame, et les pulsations du néon dans la nuit douce, les talons hauts des femmes sur le trottoir, les colombes blanches dans la vitrine d'une épicerie chinoise...


"Tu vois, mon pote, on vieillit et les ennuis s'accumulent. Un jour, toi et moi, on sera en train de déambuler dans une ruelle, tous les deux, au coucher du soleil, et de fouiller les poubelles.
- Tu veux dire qu'on finira comme de vieux clochards ?
- Pourquoi pas, mon pote ? Naturellement on y arrivera si on en a le désir, avec tout ce que ça comporte. Il n'y a rien de mal à finir de cette façon. Tu passes toute une vie sans t'occuper de ce que veulent les autres, y compris les politiciens et les richards, et personne ne se soucie de toi et tu te défiles et tu frayes ta propre route." J'approuvai. Il en venait à la résolution taoïste par la voie la plus simple et la plus directe. "Quelle est ta route, mon pote ? C'est la route du saint, la route du fou, la route d'arc-en-ciel, la route idiote, n'importe quelle route. C'est une route de n'importe où pour n'importe qui n'importe comment. Où qui comment ?" Nous hochâmes la tête sous la pluie. "Merde, et il faut faire gaffe à sa pomme. Ce n'est pas un homme qui ne galope pas, écoute ce que dit le docteur. Je vais te dire, Sal, carrément, peu importe où j'habite, ma valoche dépasse toujours par-dessous le lit, je suis prêt à partir ou à me faire virer. J'ai décidé de laisser tout me filer entre les doigts. Tu m'as vu, toi, m'évertuer et me crever le cul pour réussir et tu sais, toi, que c'est sans importance et que nous avons le sens du temps, la façon de le ralentir et d'arpenter et de savourer et de se contenter des voluptés du nègre antique, et que sont les autres voluptés ? Nous autres, nous savons." On soupirait sous la pluie. Elle tombait d'un bout à l'autre de la vallée de l'Hudson, cette nuit-là. Les grands quais internationaux le long du fleuve vaste comme la mer en étaient inondés, les vieux pontons des vapeurs de Poughkeepsie en étaient inondés, les vieux Lac des sources de Split Rock en était inondé, le mont Vanderwacker en était inondé. "C'est ainsi, dit Dean, que je déambule dans l'existence, je la laisse me promener."


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Clément

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MessageSujet: Re: Sur la route   Sur la route Icon_minipostedVen 15 Fév - 14:11

Into The Wild

Sur la route 18869162


Tout abandonner et partir pour finir par se trouver soi-même, après avoir "fait la route", on aurait pu croire que c'était un truc de hippies ou même de beatniks, eh bien non: elle est encore d'actualité dans les années 90, comme le prouve l'aventure de Christopher McCandless, 22 ans, tout juste diplômé de l'université et promis à un brillant avenir.
Pourtant le jeune-homme, pétri de réference littéraires, lecteur de Jack Kerouac, Jack London et Henry David Thoreau, décide de couper les ponts avec son entourage et de tourner le dos à l'existence confortable et sans surprise qui l'attend, en prenant la route et en laissant tout derrière lui, organisant méthodiquement sa disparition.
Des champs de blé du Dakota aux flots tumultueux du Colorado, en passant par les communautés hippies de Californie, Christopher va rencontrer des personnages hauts en couleur, chacun allant, à sa manière, façonner sa vision de la vie et des autres et s'interroger sur tout ce qui l'a guidé jusqu'alors, famille, réusite, intégration sociale pour chercher le vrai Chris.
Au bout de son voyage, Christopher atteindra son but ultime en s'aventurant seul dans les étendues sauvages de l'Alaska pour vivre en totale communion avec la nature.

Inspiré d'un fait vécu, qui a fait l'objet d'un livre de Jon Krahauer, le film est aussi un road movie sompteux et inspiré, captivant et rès réussi.


Dernière édition par le Sam 16 Fév - 22:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sur la route   Sur la route Icon_minipostedVen 15 Fév - 15:47

En effet Into the wild est un trés bon film avec une belle morale et malgré quelques invraisemblances c'est captivant.

Par contre c'est peut etre un petit peu long 2h30!
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Jean-Bapt

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MessageSujet: Re: Sur la route   Sur la route Icon_minipostedVen 15 Fév - 19:51

Pimousse, si tu trouves qu'un film de 2H30 est long, je ne te conseille pas un film de Scorsese.....(que j'adore au passage^^)
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MessageSujet: Re: Sur la route   Sur la route Icon_miniposted

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